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UA: Fin du mandat de la Tunisie au Conseil de Paix et de Sécurité

Le mandat de la Tunisie au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS-UA) prend fin, ce dimanche 31 mars 2024, après deux années durant lesquelles le pays a occupé l’un des deux sièges revenant à la région de l’Afrique du Nord au sein de cette importante structure africaine, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger, dans un communiqué, rendu public ce dimanche.

"Une tâche que la Tunisie a entreprise avec la même détermination et le même engagement qui ont toujours caractérisé sa politique étrangère et ses contributions au service de la paix et de la sécurité internationales en général et en Afrique, en particulier", lit-on de même source.

En quittant le CPS-UA, qui célèbre cette année son vingtième anniversaire, la Tunisie renouvelle son engagement à continuer de travailler de pair avec les nouveaux Etats membres, ainsi qu'avec les responsables de l’Union Africaine et ses diverses institutions et structures et ce, dans le but de prévenir les conflits, restaurer la paix, soutenir les fondements de la stabilité en Afrique et se consacrer aux efforts de développement et de reconstruction.

La Tunisie a été élue au Conseil pour la période 2022-2024, lors des élections tenues à l’occasion de la 40ème session du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, réuni à Addis-Abeba, en février 2022. C’était la deuxième fois qu’elle siège au CPS-UA, depuis sa création en 2004.

"Tout au long de ces deux années, au cours desquelles le monde et l’Afrique ont été confrontés à des défis sans précédent à tous les niveaux, la Tunisie a constamment été une force positive de proposition, continuant à œuvrer pour renforcer l’action africaine commune, la coopération et la solidarité entre les différents pays africains frères et pour promouvoir un nouveau concept de sécurité collective et de destin commun sur la base des valeurs et principes universels de la Charte des Nations Unies mais également de la Charte constitutive de l’Union Africaine", selon le communiqué.

La Tunisie a œuvré ausdi, au cours de son mandat, à faire valoir la voie du règlement politique et pacifique des conflits, renforcer la diplomatie préventive et valoriser le rôle et la responsabilité du Conseil dans le maintien de la sécurité et de la paix sur le continent.

A l’occasion de sa présidence du Conseil en avril 2023, la Tunisie a fait valoir sa vision visant à trouver des solutions pacifiques, justes et durables aux différentes questions, dans l’objectif de faire de l’Afrique un continent sûr, stable et prospère.

Elle a, également, tenu à renforcer le rôle du Conseil et à soutenir ses efforts visant, notamment, à prévenir les conflits, établir la paix, soutenir les piliers de la stabilité en Afrique et se consacrer aux efforts de développement et de reconstruction.

Le programme de la présidence tunisienne a inclus une série de réunions consacrées au suivi des efforts de réconciliation en Libye, au soutien aux pays traversant des processus de transition, à l’évaluation du parcours de la mission de transition de l’Union Africaine en Somalie et à une réunion sur les progrès des processus de transition politique au Mali, au Burkina Faso, au Soudan et en Guinée.

D’autre part, la Tunisie a inscrit à l’ordre du jour du CPS-UA, pour le mois d’avril 2023, plusieurs thèmes d’intérêt commun, tels le transport aérien stratégique et la cyber-sécurité en Afrique, la sensibilisation à l’importance de la prévention des mines, du génocide et des crimes haineux sur le continent.

L’accueil par la Tunisie de la 15ème session de la retraite annuelle du Conseil, en novembre 2023, a été une occasion au cours de laquelle le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, a mis en exergue l’importance de doter le CPS-UA des outils nécessaires pour parvenir à des solutions adéquates aux problèmes africains.

En décembre 2023, la Tunisie a, également, accueilli une réunion d’experts, consacrée à la discussion d’une position africaine commune pour l’application du droit international dans le domaine de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le cyberespace.